|
Paris, France, 18/05/2009 – La baisse du prix du polysilicium et des modules solaires rend possible la confirmation du rôle de la Chine en tant que plaque tournante de la production solaire. En termes de capacité installée, les Etats-Unis jouent un rôle important puisque de plus en plus d’états mettent en place des normes d’énergie renouvelable. Malgré ces évolutions du marché et la crise économique actuelle, l’avenir du marché européen de l’énergie solaire semble encore radieux car de nouveaux marchés émergents en Europe pourraient devenir des acteurs forts.
L’Europe et le Japon étaient les pionniers de l’industrie solaire ; ainsi, ils ont historiquement occupé les positions les plus fortes. L’Europe, plus particulièrement l’Allemagne, est de loin le plus grand acteur et centre de production du marché solaire mondial. Sa position a récemment commencé à décliner, d’autres pays prenant de la vitesse dans ce secteur.
Le marché européen est maintenant en face de deux concurrents importants. L’industrie chinoise exerce une pression pour réduire les coûts de fabrication parce que celle-ci est en mesure de fabriquer des modules solaires au plus bas prix. Les Etats-Unis, ayant pris des engagements en vue de l’indépendance énergétique, ce qui renforce le soutien politique pour les énergies renouvelables, boostent leur industrie solaire.
« Lorsqu’il est question de la fabrication de cellules et de modules solaires, les producteurs asiatiques suivent une courbe de développement agressif, car ils grignotent les parts de marché des fabricants japonais et européens. Leurs coûts peu élevés et leur perspicacité en matière technologique les aideront à étendre davantage leur présence sur les marchés solaires du monde entier, » explique Alina Bakhareva, directrice de recherches dans le département Energie verte de Frost & Sullivan. « Les Etats-Unis, ayant seulement exploité une fraction de leur incalculable potentiel solaire, ont tous les éléments nécessaires à la création d’un marché solaire fort et bien diversifié. »
Malgré l’arrivée de ces nouveaux concurrents sur le marché mondial, on s’attend à ce que l’Europe conserve une tranche importante de cette part de marché. Dans le paysage solaire mondial, cette région se distingue comme l’une des rares à avoir développé avec succès les trois principales composantes requises pour la mise en place d’une industrie solaire locale complète : la recherche, une base de fabrication solide, et un soutien gouvernemental.
« Etant donné la situation macro-économique difficile au niveau mondial, les marchés de crédit congestionnés, et une diminution du soutien gouvernemental par rapport à 2008, les marchés solaires résidentiels et commerciaux pourraient être les plus en difficulté, en raison d’une chute de la demande due au faible niveau de confiance des consommateurs et à leur réticence à dépenser, » continue Alina Bakhareva. « Les projets à grande échelle aux finances solides sont susceptibles d’avancer, alors que les nouveaux pourraient avoir du mal à attirer des investissements à un coût raisonnable à court terme. Au cours de cette période économique mouvementée, un assainissement du marché rendra l’industrie plus forte, en ne conservant que les acteurs pouvant proposer les meilleurs produits au meilleur prix. La dure réalité pour de nombreux petits fabricants européens est qu’ils sont susceptibles d’être victimes de la mondialisation de l’industrie solaire, lorsque des entreprises au bilan plus solide commenceront à racheter leurs homologues moins chanceux. Malgré les grands défis à l’horizon, le sentiment à long terme envers les énergies renouvelables, et l’industrie solaire en particulier, demeure optimiste. »
Petit tour rapide des marchés européens, en commençant par l’Allemagne qui reste l’un des secteurs les plus forts du marché européen. Le segment des particuliers est actuellement en situation difficile, alors que les projets à l’échelle industrielle se portent bien. De nombreux grands constructeurs ont annoncé une augmentation de leur capacité ou la construction de nouvelles usines, celle de la plus grande station solaire photovoltaïque allemande, avec 63 MW de capacité installée, ayant déjà commencé.
Traditionnellement, la France soutient les technologies photovoltaïques intégrées au bâtiment (BIPV), avec un tarif maximum de € 0,55/kWh. « Bien que ce pays ait affiché des taux de croissance tout à fait raisonnables ces cinq dernières années, » ajoute Alina Bakhareva, « le sentiment général est que le marché solaire se serait davantage développé si sa politique avait été identique à celle d’autres types d’installation. »
Depuis qu’elle a instauré une nouvelle tarification incitative au printemps 2007, l’Espagne est devenue une source essentielle de la demande pour le marché solaire du monde entier. Les promoteurs se sont empressés d’installer autant de systèmes que possible avant septembre 2008 afin de profiter d’un généreux tarif incitatif de € 0,42/kWh ; ce qui a valu au gouvernement d’être submergé de candidatures, entraînant des retards importants. Après l’approbation de 392 projets, le gouvernement a limité les installations et baissé les tarifs, ce qui se traduira probablement par une nouvelle capacité installée en 2009 inférieure à celle de 2008.
L’Italie et la Grèce ont le potentiel de devenir des marchés émergents prospères grâce à leur tarification attractive, mais les barrières administratives en font des géants qui sommeillent.
Un autre marché émergent, la République Tchèque, a fait démarrer son industrie solaire en 2007 en installant 4,5 MM de puissance solaire, et elle pourrait devenir l’un des acteurs les plus forts en 2009 en termes de taux de croissance.
Si vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur le marché de l’énergie solaire, veuillez envoyer un email à Janique Morvan à l’adresse janique.morvan[.]frost.com, en indiquant vos nom et prénom, la raison sociale de votre entreprise, votre fonction et vos coordonnées (numéros de téléphone fixe et portable, adresses postale et électronique).
GIL Europe 2009
Frost & Sullivan a élargi son célèbre forum sur la croissance – connu sous l’acronyme anglais GIL (Growth, Innovation and Leadership) – à plusieurs villes du monde entier, y compris Londres. Pour la première fois en Europe, le Congrès GIL Europe 2009 se tiendra les 19 et 20 mai prochain à Londres, au Sofitel Saint James. Le Congrès GIL est l’unique événement de l’industrie à soutenir les dirigeants dans leur quête d’une stratégie de croissance solide. Si vous souhaitez vous inscrire, obtenir le programme ou explorer les possibilités de sponsoriser l’événement, ou encore participer en tant que membre des médias, veuillez envoyer un email à Janique Morvan à l’adresse janique.morvan[.]frost.com. Des interviews individuelles avec des consultants seniors de Frost & Sullivan seront également organisées. Pour de plus amples informations, vous pouvez vous rendre sur le site frost.com/giluk.
A propos de Frost & Sullivan
Frost & Sullivan (frost.com), cabinet conseil en stratégie, accompagne le développement, les innovations et le leadership de ses clients. Les services Growth Partnership permettent aux CEO et aux comités de direction de générer, d’évaluer et de mettre en œuvre des stratégies de croissance efficaces, basées sur des modèles de bonnes pratiques et des recherches appliquées. Fort de plus de 45 années d’expérience au service des multinationales listées au Global 1000, des sociétés émergentes et de la communauté financière, Frost & Sullivan est présent dans plus de 35 bureaux sur les six continents.
|