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Paris, France, 26/03/2009 – La capacité devant être augmentée de 300 GW d'ici 2020, alors la phase III de la législation européenne sur le système d'échange des quotas d'émissions (European Trading Scheme – ETS), sera renforcée en 2013. Dans ces circonstances, l'électricité nucléaire apparaît comme une solution attractive dans une Europe limitée en émissions de carbone, et elle devrait de nouveau être mise en avant dans des pays qui y sont traditionnellement opposés.
«Le secteur nucléaire en Europe est actuellement en pleine renaissance et tous les indicateurs montrent que ces prochaines années verront une augmentation des commandes, malgré la crise financière, » explique Maciej Jeziorski, analyste chez Frost & Sullivan. « En conséquence, de nombreux projets, qui sont actuellement soit planifiés, proposés ou encore au stade de faisabilité, seront très certainement mis en développement. Il existe encore des défis à relever, comme le coût à l'entrée très élevé, l'obtention des autorisations de développement, ou encore les délais très longs de fabrication des composants, mais dans l'ensemble les perspectives à long terme sont bonnes pour l'énergie nucléaire. »
Le coût initial de construction d'une centrale nucléaire est très élevé, mais l'industrie n'a pas été touchée par la crise financière car il s'agit d'investissements à long terme – il faut en moyenne 8 à 10 ans pour construire une centrale nucléaire en Europe. Plus important, ce secteur est largement soutenu par les gouvernements. De plus, le récent conflit sur le gaz entre la Russie et l'Ukraine a également contribué à renforcer les perspectives de l'énergie nucléaire, tout particulièrement en Europe de l'Est.
L'énergie nucléaire présente plusieurs avantages : la réduction des émissions de dioxyde de carbone, des coûts opérationnels faibles, la garantie d'une indépendance énergétique et d'une sécurité accrues, et la possibilité de mieux répondre à la demande croissante en énergie. Cependant, il existe également des freins comme le manque de soutien politique, et certaines difficultés quant au stockage et à l'élimination des déchets nucléaires. La planification et la construction d'une centrale nucléaire sont un processus très long, beaucoup plus long que n'importe quel mandat politique dans n'importe quel pays. Sans compter le rejet des solutions de traitement des déchets par la population qui aggrave le problème de stockage et d'élimination des combustibles usés.
Le nombre de réacteurs nucléaires en Europe n'a cessé de diminuer :e 177 à son apogée en 1989, il est tombé à 145 réacteurs nucléaires en activité en 2008, représentant environ 30 % de la totalité de l'offre énergétique. Cependant, grâce à un soutien politique croissant et à des projets planifiés ou attendus, ce chiffre devrait augmenter de façon significative alors que l'énergie nucléaire entre dans une période de renaissance.
Après plusieurs années de stagnation, la Finlande a lancé la construction de sa troisième unité sur le site d'Olkiluoto en 2005. C'était la première construction de centrale nucléaire en Europe depuis 15 ans. En France, la construction de 3 réacteurs a démarré sur le site de Flamanville et de nouvelles unités sont également prévues. En décembre 2008, les autorités slovaques ont terminé la construction de deux unités sur le site de Mochovce et la Bulgarie a lancé la construction du site de Belene. La Suède est actuellement en train de lever l'interdiction de construire des centrales nucléaires, qui remonte à 30 ans. L'Italie, qui avait voté par référendum en 1987 l'interdiction de construire des centrales nucléaires, a décidé de réintroduire le nucléaire dans son offre énergétique et espère commencer la construction de sa première centrale d'ici 2013. De plus, le Royaume-Uni, la Roumanie, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne et la Latvie ont tous annoncé des plans de relance nucléaire.
« Bien que l'industrie nucléaire ait un CAPEX élevé, il ne semble pas qu'elle soit touchée durablement par la récession actuelle, » poursuit Maciej Jeziorski. « Le développement futurs de l'énergie nucléaire dépend principalement des prix des carburants fossiles, des coûts d'échange des quotas d'émissions et des avancées dans de nouvelles technologies nucléaires. Dans l'ensemble, les perspectives de l'énergie nucléaire en Europe sont bonnes, et la production d'électricité nucléaire va augmenter dans l'avenir et présentera, sans aucun doute, des opportunités à moyen et à long terme. »
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